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jeudi 13 novembre 2008

Seule

Je n'aime pas me plaindre, mais là j'en ai besoin.

Ce sentiment d'être seule à me comprendre, seule isolée dans mes sentiments, est pénible. Je ne suis pas seule en réalité. Ou là, si je le suis, c'est que je le veux bien, car je fais des travaux plutôt solitaire en ce moment. Mais j'ai la capacité d'être sociable. Plus envie de le faire, certes, mais j'en ai la capacité.

Mais si je regarde mon enfance, où l'on m'a sans cesse répété que j'étais injuste envers ma soeur ; mon adolescence et ma jeunesse où j'ai du, finalement, me cacher, en quelque sorte, de ma famille, me faire mes amis pour exister ; ma vie d'adulte où je me suis trouvé transplantée dans un milieu que je n'appréciais pas ; j'ai appris à m'y adapter, mais je m'y suis tout de même trouvé seule. Avec ma famille ce sentiment d'incompréhension est toujours là. Avec mes amis, je ne fais plus d'efforts.

Je ne me trouve que dans le travail que je fais en ce moment. ça, j'aime. Mais j'y suis seule.

Je voudrais connaître des gens que j'apprécierai vraiment, et qui seraient content de me voir. Peut-être suis je insupportable. Parfois, je ne sais pas qui je suis. Je suis comme ma soeur, mais je sais mieux faire semblant qu'elle.

lundi 10 novembre 2008

Coup de tel

J'ai une nouvelle copine, relation disons. Nous nous entendons très bien. Mais j'attends toujours son coup de téléphone, et c'est toujours moi qui finit par appeler.
Depuis une semaine, je n'appelle pas.
Elle m'a appelé deux fois.
Mais j'ai envie, tout le temps, de parler avec elle.
Est-ce vraiment une amie?

dimanche 9 novembre 2008

C'est pas ça

Je me traîne un peu. pas la joie. Ma rancoeur contre ma soeur est immense. je suis si certaine que ça va mal tourner que je suis strssée. Impossible d'être d'être positive.

Elle a un enfant maintenant et je ne peux imaginer qu'elle s'en occupera correctement, voici pourquoi : elle a toujours été égoiste et égocentrique : tout doit tourner autour d'elle, et l'un des meilleurs moyens qu'elle ait trouvé, c'est de dramatiser ce qui lui arrive, de de montrer à quel point tout va mal pour elle. Elle aurait pu tout réussir et chercher à attirer les regards ; mais ça n'est pas sa voie.

Or, elle va être obligée, d'une part de s'occuper du bébé, ce qui est fatigant, et assez lourd à gérer pour une personne qui n'a jamais fait le ménage, ni de repssage, ni de cuisine, et qui refuse même de s'y mettre. Et d'autre part, elle va devenir moins intéressante que le bébé. Elle a déjà dit qu'à la clinique les infirmières s'intéressaient plus au bébé qu'à ses souffrances. ça ne sera pas le début.

C'est très pénible pour moi. Je ne sais si je dois être optimiste (comme dit mon ex-copine CC, devenue plus compatissante envers elle qu'envers moi : "le bébé va lui donner la force de lutter contre ce qui est sombre en elle" - je trouve ça ingénu) ; pessimiste (quand je vais au bout de mon raisonnement, je me dis qu'elle va finir par abandonner les soins de l'enfant, voire l'enfant lui-même, car elle n'est pas capable de donner du temps et de l'attention à quelqu'un d'autre) ou indifférente (je me souviens alors d'une copine en étude de psy qui m'avait dit de la laisser se débrouiller, parce qu'elle gérait sa vie, finalement, à sa façon - mais elle ne la connaissait pas).

Depuis toujours, je suis la seule à trouver l'attitude de ma soeur grave. Ma mère la sous estimait, en tout cas devant moi. Mon stupide père ne voit rien. Les autres sont inquiets, mais pas pus que ça, et une sorte de égoisme les protègent : quand ils rentrent chez eux, ils pensent moins à elle. CC est apparemment persuadée que l'enfant donnera à ma soeur la force de s'en sortir. Je suis la seule à craindre des possibilités, soit de maltraitance (ce qui me paraît extrême, et peu probable, je dois le dire), soit de "désamour" (je vois bien plus ma soeur dans une relation malsaine avec l'enfant, lui disant des choses négatives, lui expliquant son mal être, lui parlant comme à un égal puisqu'elle est si enfant elle-même, et faisant porter trop de choses à l'enfant, qui sera alors écrasé).

Mais de toute façon, on ne peut rien faire. On ne peut pas enlever un enfant à sa mère sur des suspicions, et si on le lui enlevait, où irait-il? dans un centre? Est-ce que ça serait mieux? je ne crois pas. Au moins là il a une famille.

J'espère que les psy de la PMI où elle va vont l'aider.

mardi 28 octobre 2008

Où je vivrais

Là où je vivrais si je pouvais, il y aurait du air humide et pesant qui flotterait sur les champs et les bois. Mais on n'aurait pas froid à cause du feu que nous ferions le soir dans la cheminée.
Je voudrais y vivre seule, et tranquille. J'aurais tout abandonné.
Mais si j'y vis seule, je serais vite très malheureuse.
Alors je devrais tout de même habiter avec quelqu'un, mais qui?

La nuit tomberait tôt. Je sortirais juste avant qu'il fasse noir et je me promènerai. On sentirait l'humidité. Je rentrerai et j'aurais chaud.

lundi 27 octobre 2008

Amitié

l'amitié a toujours été un problème pour moi.
Je suis quelqu'un qui parle facilement et à qui on parle facilement. je rencotre beaucoup de gens, je leur parle, ça se passe bien, on se revoit.
Pendant des années, j'ai ainsi revu les gens que j'aimais bien.
Et puis au fil de temps, du long temps, on s'éloignait.
ET j'en souffrais.
Beaucoup.
Alors j'ai réfléchi.
je me suis rendu compte que dans certaines relations, ou même dans toutes, je voulais être gentille avec la personne. Je voulais lui faire sentir que je l'aimais bien. je multipliais les amabilités, la compréhension, la gentillesse.
Et puis au fil de temps, les divergences apparaissent quand même.
Il y a des divergences que je n'ai pas voulu voir.
Je les ai mise de côté, j'ai continué à voir telle ou telle personne, et continué, jusqu'à ce que d'autres divergences apparaissent.
Au final, je me sens menteuse envers certaines amies.
Mais je ne sais pas pourquoi : je n'arrive pas à trouver où est le faux dans notre relation. Je sens bien qu'il existe, mais où? Qu'aurais-je du ou pu dire? A quelle moment? Je ne parviens pas à le savoir.
Tout d'un coup, un personne exprime une opinion avec laquelle on se sent en légère discordance, mais je ne veux pas discuter de ce sujet, secondaire : puis le sujet secondaire investit tout. Et je m'ennuie avec mon amie qui a une nouvelle obsession. Si je lui dis : ne pouvons-nous parler d'autre chose? Elle se vexe. Alors je ne dis rien. Mais sommes nous encore amies?
Parallèlement, je rencontre, toujours d'autres gens. je souffre de les trouver parfois plus proche de moi, de mes opinions, ou activitész, ces gens qui ne me sont rien, qui sont nouveaux dans ma vie, alors que mes anciens amis s'éloignent ! Dois-je avoir des amitiés jetables?
Je ne sais pas quoi en penser, ni pas quoi faire. Mes efforts pour que l'amitié persiste au delà des différences ne sont pas convaincants.
Dois-je foncer vers les amitiés nouvelles? je le fais, mais avec un regret des anciennes, chères à mon coeur.
Je pense que j'ai un problème de relation, mais comment faire?

samedi 25 octobre 2008

Divers, après DSK

Voilà comment j'explique cette histoire avec DSK (entre autre - il y a aussi sûrement le désir de déstabiliser les Français).
Après le premier choc causé par Martin Luther, les protestants ont implosé en une myriade d'église : le principe qui veut que la lecture et l'interprétation de la Bible ne soit pas réservé à une élite spécialisée comme dans la religion catholique, mais que tous puissent y participer, ce principe, dès le XVIème siècle, a concouru à multiplier les églises et les sectes et sous sectes ou églises dissidentes. D'où la grande tolérance des américains en matière de religion - de si nombreuses sectes protestantes (au sens de "petites églises dissidentes") ont été pourchassés, que l'on est sombré dans l'excès inverses que, par peur de bloquer une secte respectable, on laisse passer tout et n'importe quoi. Il est devenu probablement une valeur incontournable aux Etats-Unis de laisser toutes les sensibilités religieuses s'exprimer « au nom de la liberté ». ça paraît étrange, vu de France, mais il fut un temps en Europe, et ce temps n'est pas si lointain, où la liberté de pensée, c'était D'ABORD la liberté religieuse. Ce n'est pas partout dans le monde que la liberté de ne pas avoir de religion (une liberté qui découle de la liberté religieuse, mais pas de façon évidente a priori) s'est imposée.
Dans cette mentalité protestante, on évalue la faveur donnée par Dieu d'une façon un peu particulière : on considère que Dieu, généralement (c'est différent selon chaque sous secte protestante, dirais-je) a de toute éternité choisi qui sauver et qui damner. Il n'y a rien à faire : c'est la doctrine de la prédestination ; elle n'est pas trop dure dans les premières églises protestantes, mais les théologiens fondateurs sont de plus en plus impitoyables avec le temps. Comme il paraît cependant peu probable que Dieu soit fou au point d'avoir prévu de sauver un criminel violeur multi récidiviste, bien que l'on ne sache pas comment évaluer le choix de Dieu, l'idée qui prévaut est qu'il suffit de regarder un peu la vie des gens : certainement, transparait dans leur quotidien, si Dieu les a sauvé, quelque chose d'un peu divin, tandis que si Dieu a décidé de les perdre, c'est un peu de "mal" qui transparaît. Or, aucune religion ne favorise l'adultère, acte répréhensible universellement condamné, ou quasi : donc, un homme adultère n'est pas bon. Je ne dis pas que chaque américain se dit : DSK sera damné, c'est sûr, mais même ceux qui ne sont pas croyants, si tant est qu'il soit posible de ne pas l'être aux Etats-Unis, doivent sentir quelque chose de "pourri" dans un homme adultère. D'où l'attachement outre -altantique au comportement sentimentalo-sexuel des uns et des autres ; d'où, comme dans le monde arabe, une importante propension à l'hypocrisie.

Je crois que dans toute société, il y a des éléments de pensées qui sont inconscients, c'est-à-dire que lorsque l'on grandit dans un certain univers mental, religieux ou autre, on ne peut y échapper totalement, même lorsqu'on le souhaite. Mon amie résidente d'un pays maghrébin m'a un jour surpris en me racontant l'anecdote suivante : elle a été contactée par une amie de sa nationalité mais beaucoup plus francisée, qui lui a demandé son conseil sur un choix qu'elle devait faire : mon amie a été incapable de la conseiller, et elle m'a dit : c'est tellement étranger à notre culture !

Quoi, lui ai-je dit. Qu'est-ce qui est étranger à ta culture?

Donner un conseil.

Mais pourquoi? Ai-je demandé.

Elle a essayé de comprendre : parce qu m'a-t-elle dit, les autres choisissent pour nous, ou le destin, on fait ce qui a été décidé. Elle-même tente d'échapper à ça, mais elle voit bien qu'elle a du mal. Elle connaît la voix que d'autres lui ont tracé, et en elle, inconsciemment, elle incline à la suivre, même si son esprit conscient s'y refuse.

Je pnse que c'est ça, une idéologie ; et qu'y échapper est impossible.

A propos de DSK, nous, Français, nous sommes dans une idéologie qui « respecte » au moins extérieurement, le Don Juan. On ne peut pas s'empêcher d'une petite sympathie. Cela aussi, je pense, est un peu de l'ordre de l'idéologie. Nous ne voulons pas le penser, mais nous le pensons.

vendredi 24 octobre 2008

Brel

Ce soir, où j'ouvre ce blog, ce soir j'écoute Brel, et je voyage, dans une voiture d'avant guerre, par les vitres je vois défiler un paysage en noir et blanc. Je suis chez moi, avec mes parents, les cahots de la route font bouger la voiture.
ça n'a jamais eu lieu, mais j'aime bien mon faux souvenir. Pourquoi ne pas avoir de faux souvenirs. A quoi servent les vrais, de toute façon.


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